Editorial juin 2008

Comme vous le savez tous, l’objectif de l’association des techniciens de dialyse est de faire reconnaître la profession de technicien supérieur de dialyse.
Cette reconnaissance permettra  de répondre au  décret n°2002-1198 du 23 septembre 2002, relatif aux conditions techniques de fonctionnement des établissements de santé qui exercent l’activité de traitement de l’insuffisance rénale chronique par la pratique de l’épuration extra rénale stipule à l’article D.712.127 – ANNEXE n° 3 :
« Tout établissement de santé autorisé dispose, soit en propre, soit par voie de contrats, d’un ou plusieurs techniciens formés à l’utilisation et à l’entretien des générateurs d’hémodialyse et des systèmes de traitement de l’eau, en mesure d’intervenir à tout moment pendant la période d’ouverture de l’établissement ».

C’est pour cette raison que dès le début de ce semestre, nous avons travaillé sur la fiche métier du technicien supérieur de dialyse.

Il nous apparaît nécessaire d’obtenir une réelle reconnaissance de notre profession puisque le technicien supérieur de dialyse est une profession à part entière avec des compétences différentes de l’infirmière et de l’aide-soignante.
En effet, celles-ci  relèvent par exemple du domaine technique, c’est-à-dire, maîtrise de l’utilisation, du dépannage des dispositifs médicaux de classe II  B (générateurs de dialyse) et III (traitement de l’eau) en dialyse mais aussi du domaine relationnel puisque le technicien supérieur de dialyse doit maîtriser la communication orale et écrite afin d’informer et de former les aides-soignantes, les infirmières, les étudiants infirmiers, les ingénieurs.
Il travaille par ailleurs en étroite collaboration avec le médecin, le cadre de santé, l’équipe soignante, le pharmacien, les laboratoires (pour l’analyse de l’eau par exemple), les fournisseurs…, d’où la nécessité de maîtriser la communication orale et  écrite afin de  s’adapter à tous ces interlocuteurs.

Son exercice professionnel diverge de celui de l’aide-soignant et de l’infirmière. En effet, le technicien supérieur de dialyse est moins présent en salle de soins que les soignants.
Toutefois le technicien supérieur de dialyse maîtrise les différentes techniques d’épuration extra-rénales alors que l’aide–soignant d’après son décret de compétences,  ne peut utiliser les dispositifs médicaux.
Ses compétences sont aussi différentes de l’infirmière.
En effet, l’infirmière maîtrise l’utilisation des dispositifs classe II B. Seules certaines infirmières qui exercent en auto-dialyse maîtrisent  les dispositifs classe III.

Toutefois, l’infirmière n’a pas de compétence dans la maintenance préventive et curative de  ces dispositifs médicaux et de fait, n’en assure pas leur contrôle qualité.

L’objectif de cet éditorial n’est pas de discréditer le travail de l’aide-soignant, ni de l’infirmière mais de prouver que notre profession  est un maillon de la chaîne auprès de la personne soignée.
Il n’a pas de compétence dans les soins auprès du patient mais a compétences pour prendre soin des dispositifs médicaux.

Grâce à votre soutien, il est possible de faire exister notre profession et l’association des techniciens de dialyse se bat pour cette cause.

                                                                                   
Hubert METAYER-

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