Guide de Bonnes pratiques
Hubert Métayer
Les prémices de la première version du guide des bonnes pratiques biomédicales publiée en 2002, a permis une prise de conscience, afin d’être en mesure d’appliquer et d’entreprendre une démarche qualité dans les services biomédicaux.
J’avais écrit à l’époque que la sensibilisation d’une démarche qualité devait se traduire par des méthodes structurées de la démarche et aux nouvelles approches de la prise en charge du patient en milieu hospitalier, par :
– l’évaluation de la démarche qualité ;
– la certification ;
– la matériovigilance ;
– l’accréditation ;
– l’habilitation des techniciens biomédicaux et des techniciens d’hémodialyse.
Pourquoi la qualité dans un service biomédical ou de dialyse ?
La mise en place d’un système qualité doit se traduire par l’optimisation des ressources du service, pour une maîtrise des coûts et des délais, en clarifiant les responsabilités et en formalisant le savoir-faire acquis sous forme de procédures.
Ces procédures visent à améliorer l’information de l’ensemble des personnels du service, avec pour mission majeure de réduire les dysfonctionnements.
Autrement dit : « J’écris ce que je fais, et je fais ce que j’écris. »
Dans ce large environnement, la maintenance biomédicale a un rôle essentiel et déterminant sur le conseil et l’achat de nouveaux dispositifs médicaux ainsi que sur la formation des acteurs de soins à leur utilisation et à leur maintenance.
Un engagement fort et écrit des établissements de santé sur la mise en place d’une démarche qualité concernant les services biomédicaux et les services d’hémodialyse nous permettra, par l’approche de ce référentiel, de satisfaire au mieux la qualité des soins.
2010 est l’occasion au travers de cette nouvelle version du guide des bonnes pratiques, de prendre la mesure des résultats, des commentaires, de ces années écoulées. En effet celui-ci devient un des éléments clés sur la régulation du système de santé, de la qualité et de la sécurité des soins. En sachant que l’évaluation de la pratique d’un professionnel consiste à analyser son activité, réalisée par rapport aux recommandations professionnelles disponibles actualisées. Cette évaluation s’inscrit donc dans une dynamique d’amélioration de la qualité des soins.
Comme le rappelle Gilbert Farges, en France, la Haute Autorité en Santé (HAS) a intégré dans la version 2010 de son Manuel de Certification des Etablissements de Santé, la « Gestion des équipements biomédicaux » comme critère d’évaluation explicite dans la partie « Management de la qualité et de la sécurité des soins ».
En sachant et c’est très important, que la HAS souhaite au travers de la certification favoriser l’intégration des démarches d’Évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) dans le quotidien des activités et l’acquisition d’une culture pérenne de l’évaluation et du réajustement au regard des objectifs posés.
Le « marketing viral » consiste à utiliser les relations interpersonnelles entre internautes pour diffuser une information. Il s’agit de faire des visiteurs d’un site web, les ambassadeurs de la promotion de celui ci grâce à un phénomène de recommandation ou de bouche à oreille.
Un marketing viral réussi, aboutira à une diffusion exponentielle.
En exploitant cette analogie, à nous de provoquer ce « marketing viral » en diffusant ce guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé le plus largement possible.
Hubert METAYER
Président de l’Association des techniciens de dialyse